Les Quatre Saisons Vivaldi/Piazzolla : jeu de miroirs

Les Quatre Saisons Vivaldi/Piazzolla : jeu de miroirs

Festival Classique au vert

Antonio Vivaldi
Les Quatre Saisons, op. 8 nos 1 à 4

Astor Piazzolla
Las cuatro estaciones portenas, op. 8 nos 1 à 4

direction et violon Rosanne Philippens

Tout le monde connaît et chantonne à tue-tête les passages les plus saillants des Quatre Saisons de Vivaldi. Ce cycle de concertos pour violon, célèbre dès sa publication en 1725, offre un tour de force : en effet, chaque saison est précédée d’un sonnet explicatif en langue italienne (vraisemblablement de la main de Vivaldi) avec des renvois aux parties correspondantes de la musique. Le maître vénitien se faisait donc peintre : sa musique est descriptive, illustrative et donne à entendre les sonorités du “chien qui aboie” ou du “berger qui dort”… Mais au-delà du pittoresque, Vivaldi réussit à accéder à l’essence même de chaque saison, et ce par l’invention et l’ingéniosité de son utilisation des instruments à cordes.

C’est à cette virtuosité que fait écho Astor Piazzolla en composant de 1965 à 1970, comme en hommage indirect, ses Quatre Saisons de Buenos Aires (Los Cuatro Estaciones porteñas). Alors que les saisons de Vivaldi sont pastorales et littéraires, celles du roi du tango argentin sont urbaines et liées à la vie de la célèbre capitale (porteño renvoyant au port de Buenos Aires). Originellement composées pour son propre quintette, les Quatre Saisons de Piazzolla ont été l’objet de nombreux arrangements. C’est celui de Leonid Desyatnikov qui a été retenu pour ce concert afin de pouvoir créer en alternance un jeu de miroir avec les saisons baroques de Vivaldi.

Rosanne Philippens

Rosanne Philippens Direction et violon
Rosanne Philippens, née à Amsterdam en 1986, commence à jouer du violon à trois ans. Aux côtés d’une mère pianiste, une sœur violoniste jazz et un père grand fan de musique classique, elle baigne dans la musique dès son plus jeune âge.

Aujourd’hui, Rosanne se produit en soliste dans le monde entier avec des orchestres renommés. Elle a à présent échangé le violon 1/16 sur lequel elle jouait à trois ans pour un Stradivarius de 1727 surnommé « barrere ». Ce violon est mis à sa disposition par la fondation Elise Mathilde Fonds.

Son agenda comprend pour la saison prochaine des tournées et des concerts entre autres avec l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre de chambre du Concertgebouw, l’Orchestre symphonique de Vancouver, l’Orchestre de la Résidence, la West-Deutsche Kammerphilharmonie, l’Orchestre de St Gallen et l’Orchestre Philharmonique des Pays-Bas.

Rosanne combine volontiers ces grands concerts avec ses propres projets plus intimistes. Elle possède par exemple sa propre série de concert à Amsterdam, intitulée The Amsterdam Salon, où elle fait connaître la musique classique à un nouveau public – projet auquel elle tient beaucoup. Dans un lieu inhabituel, la brasserie Oedipus, l’atmosphère d’un salon est recréée. Avec ses musiciens favoris, Rosanne y présente et commente largement les programmes qu’elle concocte.

Rosanne voyage durant toute l’année, rayonne à partir de Berlin où elle a élu domicile, et se produit également dans des festivals de musique de chambre dans des pays comme la Suède, la Suisse, l’Allemagne et Israël, afin de jouer avec des collègues renommés tels que Nicolas Altstaedt, Guy Braunstein, Vilde Frang, Andreas Ottensamer, Lawrence Power…

Fin septembre 2017, son quatrième disque compact paraît chez Channel Classics, avec des œuvres du compositeur russe Serge Prokofiev. Il succède à Dedications (2016) - un album qui fait entendre, en partant d’Ysaÿe, des œuvres que des compositeurs comme Fauré, Kreisler et Saint-Saëns se sont dédiés mutuellement - et Myth (2015), un disque consacré au compositeur polonais Szymanowski. Le premier CD qu’elle grave pour ce label, Rhapsody, comprend des œuvres de Bartók et Ravel fortement influencées par la musique populaire.

De onze ans à dix-huit ans, Rosanne est dans la classe Jeune Talent de Coosje Wijzenbeek. Cette dernière permet à ses élèves de se produire en public dès leur plus jeune âge et les fait jouer entre eux. Rosanne développe ainsi très tôt son goût pour la musique de chambre. Elle effectue ensuite un cursus de bachelor auprès de Vera Beths avec laquelle elle étudie une grande partie du répertoire des concertos pour violon. Durant cette période, elle travaille également avec Anner Bijlsma qui lui donne des cours inoubliables sur la musique de Bach. Elle obtient son master à la Hanns Eisler Akademie de Berlin auprès d’Ulf Wallin. Rosanne clôt ces deux cursus cum laude.


Photo © Rosanne Philippens



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