Symphonie

Beethoven : la Symphonie n°4, chef-d’œuvre à la fois classique et romantique

Présentation de la Symphonie n° 4 en si bémol majeur op. 60

 
1. Adagio. Allegro vivace
2. Adagio
3. Allegro molto. Vivace. Un poco meno allegro. Tempo primo
4. Allegro ma non troppo

  • Date de composition : été-automne 1806
  • Date de création : le 15 novembre 1807, à Vienne (Theater an der Wien)
  • Durée : environ 33’
 
Avant la première exécution publique de l’œuvre au Theater an der Wien, la partition de la Quatrième symphonie de Beethoven avait d’abord été créée dans le palais du prince Lobkowitz en mars 1807, lors d’un concert par souscription au cours duquel étaient également interprétés les Trois première symphonies, le Quatrième concerto pour piano, l’Ouverture de Coriolan et quelques extraits chantés de Fidelio… La partition autographe datée de 1806 est conservée : c’est la première symphonie pour laquelle l’autographe existe.

Ce que pense Wagner du génie de Beethoven

 
« Un musicien privé de l’ouïe ! Peut-on imaginer un peintre devenu aveugle ? Tirésias, à qui le monde de l’apparence s’est fermé, et qui maintenant, en revanche, perçoit avec son œil intérieur ce qu’il y a réellement au fond de toute apparence ; c’est à lui que ressemble maintenant le musicien devenu sourd : maintenant que le bruit de la vie ne le trouble plus, il n’écoute plus rien que les harmonies de son monde intérieur, c’est uniquement du fond de son abîme qu’il parle encore à ce monde qui… n’a plus rien à lui dire. Et maintenant l’œil du musicien s’est éclairé de l’intérieur. Maintenant il a lancé son regard aussi sur l’apparence qui, illuminée par sa lumière intérieure, se montrait à son tour à son être intérieur en un merveilleux reflet. Maintenant c’est encore la seule essence des choses qui lui parle et qui les lui montre à la lumière tranquille de la beauté. Maintenant il comprend la forêt, le ruisseau, la prairie, l’éther azuré, la foule joyeuse, le couple amoureux, le chant des oiseaux, la fuite des nuages, le fracas de la tempête, la félicité du calme délicieusement mouvant. Alors tout ce qu’il voit, tout ce à quoi il donne forme est pénétré de cette miraculeuse sérénité qu’il est le premier à avoir conférée à la musique. »
 
Richard Wagner, Beethoven (1870)

Beethoven élève de Haydn

 
« Vous avez beaucoup de talent et vous en acquerrez encore plus, énormément plus. Vous avez une abondance inépuisable d’inspiration, vous aurez des pensées que personne n’a encore eues, vous ne sacrifierez jamais votre pensée à une règle tyrannique, mais vous sacrifierez les règles à vos fantaisies ; car vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes. »
 
Joseph Haydn à Ludwig van Beethoven, Propos rapportés par Louis Drouet (1792)
 
« Votre Altesse,
Je prends la liberté de faire parvenir en toute humilité à Votre Altesse quelques morceaux de musique : un quintette, une partita à huit voix, un concerto pour hautbois, un cycle de variations pour pianoforte et une fugue, composés par mon cher élève Beethoven qui m’a été si gracieusement confié. Ces partitions seront reçues gracieusement, je m’en flatte, par Votre Altesse comme une preuve évidente de son assiduité en dehors de ses études proprement dites. Sur la base de ces pièces, connaisseurs et non-connaisseurs doivent admettre sans parti pris qu’avec le temps Beethoven occupera la place de l’un des plus grands compositeurs d’Europe, et je serai fier de pouvoir m’appeler son maître ; je souhaite seulement qu’il puisse rester encore quelque temps avec moi. »
 
Joseph Haydn, lettre au prince Nicolas Esterhazy (Vienne, le 23 novembre 1793)
 

Les événements de 1807, année de création de la Symphonie n°4 de Beethoven

 
  • Le Parlement britannique déclare illégal le trafic des esclaves : le commerce des esclaves devient interdit aux sujets britanniques et dans l’Empire britannique.
  • Napoléon signe un décret sur les théâtres qui limite le nombre de théâtres de Paris à huit.
  • Construction du réseau « Forest of Dream Tramroad », un chemin de fer à traction animale qui atteint 180 miles (environ 280 km) à son apogée et qui se trouve toujours tiré par des chevaux 80 ans après.
 

Retrouvez la Symphonie n°4 de Beethoven dans le concert de la saison :




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