À la fin du XVIIIe siècle, Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart sont les deux grands maîtres admirés de l’Europe entière. Leur musique symphonique, surtout, émerveille les publics de tous pays. Il n’y a d’ailleurs qu’un pas entre les ouvertures de leurs opéras et leurs pages symphoniques de concert, tant leur style instrumental peint de véritables « thèmes-personnages » ou les différents types de caractères sont dessinés avec contraste et variété.
Le claviériste et chef d’orchestre italien Ottavio Dantone fait partie de ces maestros qui ont commencé leur carrière en jouant et en dirigeant le répertoire baroque, avant de travailler avec des orchestres modernes pour revitaliser la lecture de ces chefs-d’œuvre classiques par leur approche historiquement informée.
Ce programme classique débute par l’ouverture des Noces de Figaro (1786) de Mozart, une musique trépidante qui résume l’esprit de l’opéra tout entier, cette « folle journée » où la vivacité du peuple vient bousculer les règles de l’ancien monde de la noblesse. La Symphonie « Jupiter » (1788) est sa dernière symphonie : tour-à-tour profonde, savante et lumineuse, elle offre une métaphore musicale idéale à l’esprit des Lumières. La musique de Joseph Haydn est peut-être moins démonstrative, mais tout aussi engagée dans les idéaux de l’époque. La Symphonie n° 104 « Londres » (1795) campe, comme la Jupiter de Mozart, une grandeur toute solennelle.
Plus sentimental, le style de L’Île déserte (1779) est en accord avec le sujet de cette musique de scène destinée à accompagner une pièce de théâtre de Métastase; l’histoire d’un naufrage qui a séparé des amoureux…
Clé d'écoute
En partenariat avec la classe de direction du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (Stéphane Pallez, présidente / Émilie Delorme, directrice)