Grandeur et Élégance

Grandeur et Élégance

En ouverture, une création de Joel Järventausta pour les 50 ans de l'Orchestre

Francis Poulenc
Concerto pour 2 pianos

Anton Bruckner
Symphonie n°4 « Romantique »

direction Ainārs Rubiķis
piano Duo Geister

Voici un concert éclatant, aux styles variés et aux émotions démultipliées ! Le Concerto pour deux pianos (1932) de Francis Poulenc est, selon les dires du compositeur qui aimait à l’interpréter lui-même avec son ami d’enfance Jacques Février : « gai et direct ». C’est la légèreté qui est ici de mise et qui vise à atteindre non pas la démonstration écrasante de virtuosité mais le registre plus élevé de la poésie. Les deux solistes dialoguent avec aisance et clarté, tissant un lien avec l’orchestre discret, comme témoin de cette conversation. C’est avec la même élégance que le compositeur s’amuse à citer dans la partition quantité d’autres styles musicaux empruntés à Bach, Mozart, Saint-Saëns, Ravel ou encore Rachmaninov, créant ainsi un effet de patchwork drôle et plein d’esprit.
 
La Quatrième Symphonie (1874-1888) d’Anton Bruckner est aux antipodes : l’orchestre y est dense et ambitieux, comme une gigantesque cathédrale de sons destinée à créer une impression de grandeur et de solennité proche des musiques pour orgue, l’instrument du compositeur. Il n’est plus question ici d’amusement : la musique de Bruckner se veut sérieuse, concentrée, de style unifié et profond, dessinant des phrases infinies, quasiment métaphysiques.
 
La pièce d’ouverture fait quant à elle référence au thème de la fête : elle est écrite par le jeune compositeur finlandais Joel Järventausta, âgé de 27 ans, qui a remporté le 1 er prix du concours de composition Île de créations en 2019 avec une œuvre pleine de verve qui a fait forte impression ( Ripped Tapestry , 2018).



En partenariat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (Stéphane Pallez, présidente / Émilie Delorme, directrice)

Bacchanale de Joel Järventausta est une commande de l'Orchestre national d'Île-de-France (partition publiée aux Édition Wilhelm Hansen)



Né en Lettonie, Ainārs Rubiķis suscite l’attention internationale en remportant en 2010 le concours de direction Gustav Mahler. L’année suivante, il obtient le deuxième prix du concours des jeunes chefs d’orchestre Nestlé/festival de Salzbourg et se voit alors confier la direction du Gustav Mahler Jugendorchester [Orchestre Gustav Mahler des jeunes] lors du festival de Salzbourg. De 2018 à 2022, Ainārs Rubiķis est directeur musical du Komische Oper de Berlin, ses performances régulières de haute qualité dans un répertoire lyrique d’une grande diversité lui valant des éloges. Précédemment, il a été directeur musical et chef d’orchestre du Théâtre d'opéra et de ballet de Novossibirsk en Russie de 2012 à 2014 et s’est vu décerner la prestigieuse récompense Masque d’or dans la catégorie « Meilleur chef d’orchestre » pour la nouvelle production de cet ensemble, la Mass de Bernstein.
En 2020, il obtient son deuxième Masque d’or dans la catégorie « Meilleur chef d’orchestre » pour sa nouvelle production Rusalka avec le Théâtre Bolchoï.

Parmi ses futurs projets, on peut citer ses débuts au Festival George Enescu, à l’Opéra national de Montpellier (Aida) et à l’Orchestre symphonique d’Adélaïde (avec James Ehnes), ainsi qu’une nouvelle production de Boris Godunov au Tiroler Landestheater à Innsbruck.

Lors de son mandat au Komische Oper de Berlin, il a dirigé avec beaucoup de succès un répertoire extrêmement large d’opéras et de concerts. Ses nombreuses nouvelles productions incluaient Die Tote Stadt [La ville morte], La Traviata et la première mondiale de M - Eine Stadt sucht einen Mörder [M le maudit], ainsi que La Flûte enchantée, L’amour des trois oranges, Cendrillon, Le Chevalier à la rose et Rigoletto notamment. Au cours de la dernière saison, il a dirigé Œdipe, Eugène Onéguine, Schwanda, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny et Falstaff, la nouvelle production de de Barrie Kosky. Invité à la direction d’opéras, il s’est également régulièrement produit au Théâtre Bolchoï, ses débuts ont été encensés à l’Opéra national gallois (Eugène Onéguine) et, avant d’occuper son poste au Komische Oper de Berlin, lors de la remarquable production de Barrie Kosky Die Nase. Au cours des saisons passées il a dirigé l’Opéra national finnois (La Traviata), l’Opéra lyrique de Chicago (Carmen), le Théâtre de Bâle (La forza del destino), des productions pour l’Opéra national letton durant de nombreuses années, le festival d’Oberammergau (Le Vaisseau fantôme, Nabucco) ainsi que le Nouveau théâtre national à Tokyo (Carmen) et le Gran Teatre del Liceu à Barcelone (Carmen).

Au cours des précédentes saisons symphoniques, il a travaillé avec l’Orchestre symphonique de Bamberg, l’Orchestre d’Ulster, l’Orchestre national d'Île-de-France, le Jyväskylä Sinfonia de Finlande (La Passion selon St Matthieu), les Innsbrucker Festwochen der alten Musik [Festival de Musique ancienne d'Innsbruck], l’Orchestre philharmonique de Poznan, le Residentie Orkest de La Haye, le Basque National Orchestra (Euskadi), l’Orchestre symphonique du Queensland, l’Orchestre symphonique de Moscou, l’Orchestre philharmonique de St Petersbourg, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre symphonique d’Heidelberg, l’Orchestre de la fondation Gulbenkian à Lisbonne, l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre symphonique de Melbourne, l’Orchestre symphonique de Lucerne, l’Orchestre philharmonique de Hong Kong, le Brussels Philharmonic, l’Orchestre symphonique national d’Estonie et l’Orchestre philharmonique de Budapest. Au Royaume-Uni, il a travaillé avec l’Orchestre symphonique écossais de la BBC ainsi que l’Orchestre national gallois de la BBC, l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool, l’Orchestre symphonique de Bournemouth, l’Orchestre de Sage Gateshead (le Royal Northern Sinfonia) et le Festival international d’Édimbourg (avec l’Orchestre symphonique de Bamberg et le Komische Oper de Berlin).


Photo © Victor Dmitriev


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David Salmon, Manuel Vieillard, pianos

Unanimement remarqués pour leur symbiose artistique et sonore, David Salmon et Manuel Vieillard sont considérés comme l’un des duos les plus prometteurs de leur génération.

Récompensés en 2019 par le 2e prix de l’International Schubert Compétition for piano duet en République tchèque et le 1er prix et prix du public au Concours International de piano à 4 mains de Monaco, ils remportent en 2021 le premier prix du Concours International de l'ARD Munich, véritable consécration pour le duo de piano, ainsi que 5 prix spéciaux.

Leurs projets les mènent à jouer le Concerto pour deux pianos de Poulenc avec l’Orchestre National d’Île-de-France/Ainars Rubikis à la Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, les Concertos pour 2 & 3 pianos de Mozart avec l’Orchestre National de Lille/Alexander Bloch, ainsi que des débuts avec le HR-Sinfonieorchester de Francfort dans le Carnaval des Animaux de Saint-Saëns.

En récital, on les retrouve à la Philharmonie de Berlin, au Konzerthaus de Berlin, à l’ElbPhilharmonie de Hambourg, au NDR Funkhaus de Hanovre et à la Robert-Schumann Saal de Düsseldorf, mais aussi à la Seine Musicale, au Théâtre des Champs-Élysées, au Festival International de la Roque d’Anthéron, au Bozar de Bruxelles, à Piano à Lyon, à la Folle Journée de Nantes ainsi qu’à la Folle Journée du Japon.

En concerto, le duo a eu l’occasion de se produire avec des orchestres tels que le WDR Sinfonieorchester Köln /Cristian Macelaru (Bach, Concerto BWV 1060), le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks/ Radoslaw Szulc et le Philharmonisches Orchester der Stadt Ulm/Felix Bender (Mozart, Concerto for 2 pianos KV 365).

David Salmon et Manuel Vieillard entament leur collaboration alors qu’ils sont étudiants au CRR de Paris. De leur rencontre naît la volonté d’approfondir le travail du répertoire de duo non pas comme deux solistes se retrouvant le temps d’un concert, mais comme un réel ensemble de musique de chambre. Chacun menant à bien son cursus de piano solo, l’un à la Hochschule Hanns Eisler de Berlin, l’autre au CNSMD de Paris d’où ils seront brillamment diplômés et tous deux lauréats de concours internationaux, ils se perfectionnent en duo auprès d’Emmanuel Strosser au CRR puis s’y consacrent enfin à plein temps avec Claire Désert en master de musique de chambre au CNSMD de Paris. Invités en tant qu’ensemble en résidence au festival international de la Roque d’Anthéron en 2018 et 2019, ils ont également profité des conseils de Christian Ivaldi et du Trio Wanderer. Ils intègrent en 2020 la prestigieuse classe du duo Tal & Groethuysen en Postgraduate course au Mozarteum de Salzburg en Autriche, où ils approfondissent encore leurs recherches en tant que duo.

Attachés à la diffusion du répertoire contemporain, ils sont conviés en 2019 à l'Académie de Villecroze par Jean-François Heisser et Jean-Frédéric Neuburger pour des masterclasses autour de l'approfondissement d’œuvres des XXe et XXIe siècles.
Après un très bel enregistrement consacré à Schumann, Brahms et Dvorak (Mirare), leur disque consacré à Debussy et Stravinsky parait en 2023 (Mirare/Bechstein).
Le suivant paraitra en 2024-25 et sera consacré à l’intégrale de la musique de Schubert pour quatre mains (Mirare).

Le Geister Duo bénéficie du soutien de l’ADAMI et de la Fondation Safran pour la musique.

crédit photo : Lyodoh Kaneko

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