Orchestre national d'Île-de-France

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Horizons

Wolfgang Amadeus Mozart
Une petite musique de nuit

Antonín Dvořák
Sérénade pour cordes en mi majeur op. 22

Bechara El-Khoury
Sérénade pour orchestre à cordes « Horizon »

direction et violon Guillaume Chilemme

Au concert, en salon ou en plein air, les Sérénades sont nocturnes. On songe à ces douces sonorités d’instruments à cordes montant de quelques placettes ou ruelles en terres méditerranéennes pour honorer un hôte illustre ou déclarer sa flamme à la belle se montrant au balcon… A Salzbourg, puis à Vienne, Wolfgang Amadeus Mozart a composé quantité de partitions de ce type ; des musiques circonstancielles, de divertissement et de style galant, nommées Sérénades, mais aussi Divertimenti ou encore Cassations. La Sérénade n° 13 en sol majeur KV 525 est aujourd’hui la plus connue ; composée au cœur de l’été 1787, entre Les Noces de Figaro et Don Giovanni, cette « Petite musique de nuit » scintille de mille feux.

Sombre est la teinte de la Sérénade n° 4 « Horizon » (2015) de Bechara El-Khoury (né à Beyrouth en 1957). Le compositeur franco-libanais, également poète, peint dans un mouvement continu toutes les nuances de la pénombre ; un souffle unique duquel se détache peu à peu la ligne d’horizon tracée par les violons sur la corde aigüe de leur chanterelle.

C’est une lumière douce, sereine et saturnienne qui émane de la Sérénade en mi majeur op. 22 imaginée par Antonin Dvorak au printemps 1875, période heureuse de sa vie de jeune marié. Le compositeur tchèque conserve l’alternance de pièces de caractère et de danses qui font l’identité du genre et fait virevolter avec élégance quelques Valses et Mazurkas slaves à la manière d’un clair-obscur. Comme le faisait dire Marcel Proust à Madame Verdurin dans Du côté de chez Swann, « …il ne faudrait aucune lumière et être plongé dans l’obscurité pour mieux voir s’éclairer les choses… » et percevoir les lignes d’horizon.

Guillaume Chilemme

direction et violon

Premier prix du Swedish International Duo Competition et troisième grand prix au Concours international Marguerite Long-Jacques Thibaud, Guillaume Chilemme figure parmi les violonistes les plus reconnus de sa génération.

Sa passion pour la musique de chambre, partagée depuis de longues années avec le pianiste Nathanaël Gouin, l’amène à former en 2020 le Quatuor Dutilleux aux côtés de Matthieu Handtschoewercker, Thomas Duran et David Gaillard. Il se produit par ailleurs régulièrement avec Renaud Capuçon, Edgar Moreau et Adrien La Marca dans le monde entier. Guillaume Chilemme est violon solo de l’Orchestre national d’Auvergne depuis 2016 et également violon solo invité de prestigieuses phalanges européennes : Orchestre philharmonique de Radio France, Orchestre national du Capitole de Toulouse, Mahler Chamber Orchestra, Orchestre symphonique de Barcelone, Orchestre Gulbenkian de Lisbonne, Camerata de Salzbourg…

Concertiste recherché, il s’est produit en soliste avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse sous la baguette de Tugan Sokhiev, l’Orchestre Victor-Hugo Franche-Comté, l’ensemble Les Dissonances, l’Orchestre national de Bretagne, l’Orchestre national d’Auvergne. Il enseigne au sein de l’International Menuhin Music Academy (Suisse).

Lauréat de la fondation Safran en 2015, Guillaume Chilemme joue un magnifique violon de Nicolas Lupot, le Quatuor Château Pape Clément de 1795, généreusement mis à disposition par Bernard Magrez.

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