Nouveaux Mondes

Nouveaux Mondes


Johannes Brahms
Concerto pour violon

Antonín Dvořák
Symphonie n°9 « Du Nouveau Monde »

direction Case Scaglione
premier violon supersoliste Ann-Estelle Médouze

Au moment où le style musical romantique des pays germaniques exerce sur l’Europe du XIXe siècle une hégémonie de plus en plus importante, certains compositeurs Hongrois, Bohémiens, Espagnols ou même Français ont regardé au-delà des frontières, de l’autre côté de l’Atlantique. Ils ont ainsi été les éclaireurs, importateurs de nouvelles idées musicales tout en assurant l’exportation et l’implantation du style musical européen. L’une des références de la grande tradition européenne d’alors est la musique de Johannes Brahms. Son Concerto pour violon (1879) écrit à l’intention du grand Josef Joachim, représente sans doute la quintessence du style romantique allemand, avec le Concerto pour violon de Mendelssohn. Ambitieuse, la partition du soliste est redoutablement difficile et repousse les limites des prouesses techniques violonistiques du temps.
Si elle s’inscrit dans cette grande tradition, la Neuvième symphonie d’Antonín Dvořák (1893) échappe au germanisme pourtant formateur du compositeur tchèque. Elle porte le témoignage de la curiosité de son auteur, qui passé la cinquantaine, intrigué par ce nouveau monde en pleine effervescence, s’était installé aux États-Unis (1892- 1896). Là, il s’intéresse aux chants des esclaves noirs, aux chants traditionnels des Indiens d’Amérique, et à toute forme de musique populaire qui serait – il en était convaincu – le terreau du futur style musical américain. C’est en ce sens qu’il titre son ultime symphonie : « Nouveau monde ». Au XXe siècle, cette œuvre est devenue une sorte d’étendard de la culture étasunienne : c’est elle que Neil Armstrong emportera en 1969 avec la mission Apollo 11, lorsqu’il posera le premier pied humain sur la Lune.

Concert enregistré par France Musique pour une diffusion en direct dans Le Concert du Soir présenté par Clément Rochefort

Case Scaglione, a été nommé Directeur musical et chef principal de l’Orchestre national d’Île-de-France en 2019.
Fort d’une belle collaboration artistique avec l’orchestre, il est renouvelé dans ses fonctions jusqu’en août 2026.

Case Scaglione a auparavant été chef associé à l’Orchestre philharmonique de New York et directeur musical du Young Musicians Foundation Debut Orchestra à Los Angeles.
Il est diplômé du Cleveland Institute of Music, du Peabody Institute et de l’Académie de direction d’Aspen où il a reçu le Prix James Conlon.

En Europe, Case Scaglione est l’invité du NDR Elbphilharmonie Orchester à Hambourg, des orchestres philharmoniques de Bruxelles, Liverpool, Czczecin, du Luxembourg, des orchestres symphoniques de Lucerne, Bournemouth, RTVE de Madrid, Castilla y Léon, RTE Dublin, de l’Ulster et du Scottish Chamber Orchestra.

Aux Etats-Unis, il dirige l’Orchestre philharmonique de New York, et les orchestres symphoniques de Houston, Dallas, Detroit, Phoenix, San Diego et Baltimore.

En Asie, il est l’invité régulier de l’Orchestre philharmonique de Hong-Kong, et s’est produit à la tête des orchestres symphoniques de Shanghai, Canton et de l’Orchestre philharmonique de Chine.

Passionné d’opéra, Case Scaglione a fait au printemps 2022 ses débuts à l’Opéra national de Paris avec Elektra de Richard Strauss dans une mise en scène de Robert Carsen.
Il a dirigé également Le Vaisseau fantôme de Wagner à l’Opéra de Massy avec l’Orchestre national d’Île-de -France.

Case Scaglione a dirigé le Württembergisches Kammerorchester Heilbronn (WKO) au Concertgebouw d’Amsterdam, au Musikverein de Vienne et à la Herkulessaal de Munich. Avec cet orchestre, il a enregistré les symphonies de Carl Ditters von Dittersdorf d’après les Métamorphoses d’Ovide et « Father Copland » avec le clarinettiste Sebastian Manz.

Case Scaglione et l’Orchestre national d’Île-de-France ont enregistré la Symphonie n°3 « Eroica » de Beethoven et un disque Wagner (NoMadMusic) avec la mezzo-soprano Michelle DeYoung et le ténor Simon O’Neill.


Photo © ONDIF / Christophe Urbain


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Ann-Estelle Médouze

Ann-Estelle Médouze Premier violon supersoliste
Lauréate du Concours National de Radio France à treize ans, Ann-Estelle Médouze étudie principalement auprès de Tibor Varga en Suisse, Pinchas Zukerman à la Manhattan School of Music de New York ainsi que Jean-Jacques Kantorow au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

Elle est également lauréate du concours International Vaclav Huml à Zagreb en 2001 et du prestigieux concours Long Thibaud à Paris en 2002 pour la meilleure interprétation de l’œuvre de Mozart.

En tant que soliste, elle a joué sous la direction de David Gilbert au Carnegie Hall, Pinchas Zukerman, Zdenek Macal, Menahem Nebenhaus, Pablo Castellano, Emil Tabakov, Takuo Yuasa et avec le Baltimore Symphony Orchestra, Civic Orchestra of Chicago, National Art Center Orchestra, Orchestre National du Venezuela, Israël Sinfonietta Beer-Sheva, Orchestre National de Lyon…

En 2015, Pinchas Zukerman l’invite à Ottawa pour jouer avec lui le double concerto de Bach et en octuor avec Itzhak Perlman. Également passionnée de musique de chambre, elle est l’invitée de prestigieux festivals comme le Santa Fe Chamber Music Festival, le Perlman Music Program et se produit aux côtés de Pinchas Zukerman, Itzhak Perlman, Roland Pidoux, Alain Meunier, Michel Strauss, Vladimir Mendelssohn, Ralph Kirshbaum, Bruno Pasquier, Ori Kam et fait partie de l’Ensemble Sésame et du Green Trio.

Depuis 2004, elle est violon super soliste de l’Orchestre national d’Île-de-France ; c’est ainsi qu’elle est souvent appelée à occuper ce poste au sein de formations telles que le Rotterdam Philharmonic, l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre du Centre National des Arts d’Ottawa, le Royal Philharmonic Orchestra, l’Orchestre de la Monnaie à Bruxelles, l’Orchestre Symphonique de la BBC à Londres, l’Orchestre de chambre d’Auvergne.

Soucieuse de transmettre, elle s’investit dans l’enseignement auprès de jeunes violonistes en Martinique. Elle est depuis 2013 professeur au pôle d’enseignement supérieur de la musique de Seine-Saint-Denis, « Pôle sup 93 ».


Photo © ONDIF / Christophe Urbain


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