Iffra Dia
En 1984, la culture hip hop fait ses premiers pas en Europe. La France découvre le hip hop à la télévision grâce à Sidney et le breakdance fait son apparition dans les gares et sur les terrains vagues de région parisienne. C’est au cours de cette année charnière qu’Iffra Dia, traversé par un message d’espoir et d’union véhiculé aux prémices du mouvement hip hop, intègre Black Blanc Beur, la première compagnie de danse hip hop professionnelle en France. Au fil des rencontres et des représentations, son approche gestuelle évolue de manière empirique en se confrontant au jazz, aux danses debout, puis au langage contemporain, pour construire un vocabulaire et une vision personnelle du mouvement. L’expression du corps devient le support d’une quête visant à se défaire du déracinement qui lui est imposé et se reconnecter à son héritage immatériel. Le chorégraphe et danseur, qui se considère comme «passeur de culture(s) », porte un regard singulier et humaniste sur la danse, orienté vers l’introspection, l’instant et la transmission.